En effet, il risque de créer la surprise à force de remonter dans les sondages. Tel l'animal sauvage, vedette du film de Alain Chabat, le Sarkopilami ,bien plus féroce et moins sympatique que le Marsupilami, se tapit dans les profondeurs du Palais élyséen, et surgit brusquement avec moulte promesses, prêt à dévorer tout animal politique qui lui barre la route.

Alors, encore une fois, méfiez-vous du Sarkopilami !

Après Hervé Morin et Christine Boutin, c'est le tour de Bernadette Chirac et Jean-Louis Borloo de se ralier à la candidature de Sarkozy. Pour Borloo, il y a surement un deal. Lequel, l'avenir nous le dira si par malheur Sarko est réélu. Pour Bernadette, c'est sans doute un mariage de raison car son coeur penche très nettement à droite. En tout cas, elle a vite oublié les coups fourrés de Sarko à l'encontre de son mari. Quelle belle équipe que voilà !

  Hausse du chômage, de la précarité, baisse du pouvoir d'achat, insécurité, diminution des services publics, et on en passe. Quel beau bilan pour Sarkozy, autant dire, c'est de la m... ! Il n'y a que l'UMP pour s'extasier devant les réussites de leur leader. Les promesses quotidiennes vont-elles suffir à faire oublier ce bilan ?

  Non, il n'aura pas à porter sa croix jusqu'au Mont de Golgotha ! Son calvaire s'arrêtera le 6 mai au Palais de l'Elysée. Ce n'est pas une crucifiction qu'il attend là bas, mais bel et bien une victoire. Pour y parvenir, il est contraint de trainer une croix qui s'alourdit de jour en jour sous le poids d'un passé qu'il n'arrive pas à effacer. Nous l'avons vu faire pénitence, c'était de l'auto flagellation en direct sur France 2 avec des méa culpa à ne plus en finir. Ses regrets étaient immenses mais il était excusable, car au début de son mandat,  il n'avait pas encore atteint l'âge de raison, celui qui nous montre le chemin à suivre lorsqu'on arrive aux plus hautes responsabilités. Nous pourrions dire que ce sont là des erreurs de jeunesse. Pour ne rien arranger, son couple  était alors en train d'exploser. Heureusement qu'il trouvera quelques 8 mois après sa séparation, un réconfort bien mérité auprès de Carla. Aujourd'hui, le voilà persécuté par de multiples tortionnaires. Son principal rival est le plus ignoble de tous, il  n'hésite pas à le trainer plus bas que terre et pourtant notre noble Président n'a eu aucune parole déplacée à son encontre. Jamais il se serait permis de le traiter de mou, de candidat sans projet. Les "capitaine de pédalo", "flamby", "babar", et on en passe, ça ne vient pas de lui, mais de quelques éléments non maîtrisés au sein de l'UMP.

Oui, Sarkozy n'est définitivement plus le Président des riches, mais c'est le représentant du peuple comme il se définit lui même, l'ami des pauvres. C'est décidé, touché par ce coeur qui s'ouvre aussi spontanément, cette franchise si émouvante, mon choix est définitivement fait pour les élections. Devinez !

  Un regard plein de haine, une attitude revancharde, c'est ainsi qu'est apparu Nicolas Sarkozy lors de son meeting à Bordeaux, en particulier lorsqu'il évoquait son principal ennemi, François Hollande. S'il avait pu alors le bouffer, il l'aurait fait avec goinfrerie. Comble de la délectation, il aurait opté pour une méthode d'abattage Halal : animal égorgé vivant, non étourdi, mais la tête pas forcément tournée vers La Mecque.

    C'est bien Nicolas Sarkozy qui a rebondi sur la polémique lancée par Marine Le Pen sur la viande Halal. Elle affirmait que l'ensemble de la viande distribuée en Île-de France est exclusivement Halal. Nicolas Sarkozy, quant à lui, propose d'étiqueter la viande en fonction de la méthode d'abattage. Claude Guéant, son disciple, franchit un nouveau degré dans la stupidité. Il dénonce la proposition de François Hollande de faire voter les étrangers aux élections locales. Selon lui, cela pourrait conduire à ce que "des étrangers rendent obligatoire la nourriture Halal". Même le pondéré François Fillon s'y met en dénonçant cette pratique religieuse comme ancestrale et dépassée.  On retrouve ici la méthode bien rodée de Nicolas Sarkozy qui consiste à faire peur aux gens en stigmatisant une partie de la population, ici en l'occurrence, les étrangers. Cette méthode a au moins pour mérite de passer sous silence les vrais sujets : chômage, éducation, santé, vie chère, ... etc. Tout cela n'est rien d'autre qu'un écran de fumée !